Nouvellescenes , des yeux et des oreilles sur la création francophone ...

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Pablo Krantz

 

Pablo Krantz est un grand garçon (frisé) qui sourit peu. Mais quand il le fait, ses sourires sont précieux. Ils ont cette élégance désinvolte de ceux qui continuent à porter des costumes trois-pièces quand tout va à peu près mal. Cet exilé qui ne semble pourtant pas étranger à lui-même a quitté l'Argentine en janvier 2002 au pic d'une crise qui prenait sérieusement des airs de guerre civile. Il s'est naturellement rendu à Paris, dans cette ville où son père avait habité à la fin des années 1950, étudiant dans le génie nucléaire et qui n'allait jamais complètement se remettre de cette philosophie existentialiste dont Saint-Germain-des-Prés préserve le souvenir. A Paris, Pablo Krantz a continué de faire ce qu'il faisait à Buenos Aires. Il a écrit, chanté et joué de la guitare. A la seule différence, qu'il l'a fait dans la langue de Gainsbourg. On pourrait établir des parallèles dans cette manière qu'ils ont chacun, le maître et l'élève, d'esquisser une mélodie comme s'ils chantaient à l'oreille de leur public, et aussi dans cet art de tordre la langue afin de lui redonner tout son sens au fil de formules jetées comme des slogans. Extrait de la biographie du site officiel

Il est des disques qui dès les premières notes nous font faire des comparaisons. À l'écoute de ce nouveau disque de Pablo Krantz, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec l'univers musical et le phrasé de Zézé Mago. Seulement, il serait injuste de réduire cet album à une comparaison si subjective. Des mélodies pop rock sont là tout au long de l'album pour soutenir la voix de Pablo Krantz (avec ce léger accent qui nous charme rapidement) qui nous conte des histoires d'amours, des rencontres ou encore un voyage introspectif. L'écriture en français permet à Pablo de livrer ses sentiments de manière frontale. On sent une plume précise et exigeante derrière les onze textes de l'album. Le titre lui-même (les chansons d'amour ont ruiné ma vie) n'a rien d'une formule accrocheuse, mais se pose comme le coeur d'une chanson qui pourrait également servir de quatrième de couverture à une autobiographie de l'auteur. Les mots sont justes, choisis avec minutie pour le sens, le poids et les sonorités qu'ils laissent transparaître. Un album important de ce printemps 2007.

David Delabrosse

 

«À l’origine, 13m2 est une chanson. Une chanson écrite à mon arrivée à Nantes, et qui parle d’un type qui se retrouve un peu paumé dans un appartement minuscule. Ses 13m2 d’horizon, qui se limitent à quelques cartons, un clavier et un matelas s’ouvrent au fi l du morceau sur un océan tout entier.
De ce texte est né l’envie d’écrire la suite de cette histoire sous la forme d’un conte tantôt réaliste, tantôt rêvé. Fuyant un passé avec lequel il faut rompre, un homme se trouve une ville, une terre vierge pour tout reconstruire.
Au gré des chansons de 13m2, Nantes, la ville, devient donc une île et son Robinson se confronte à une nouvelle réalité faite de rencontres (l’assistante sociale du quartier, l’amante titubante d’un soir...) et de fenêtres ouvertes sur le passé.»
David Delabrosse

Voici un disque épuré. Epuré, mais pas forcément minimaliste car les arrangements sont soignés et variés. David Delabrosse nous entraîne au coeur d'une vie qui n'a rien d'anodine. Tout au long de l'album on retrouve avec plaisir la patte de gens qui ne nous sont pas inconnus (Yann Tiersen, Christian Quermalet, Marc Sens...) et l'on apprécie en particulier le duo l'étoile du nord avec Françoiz Breut. L'assemblage de ces deux voix donne une chanson haute en couleur qui laisse libre chacun d'y associer des images dans sa tête. Une chanson comme Madame Ballanger ce montre à la fois autobiographique en se détachant juste ce qu'il faut pour tourner l'aventure sous un angle plus optimiste et qui pourrait même prêter à rire. Cet album est très agréable à écouter, on entre facilement dans son univers et chacun saura trouver un texte qui peut se rapprocher d'un souvenir personnel déjà vécu, d'une situation déjà rencontrée.

Idem

 

IDEM ( l’équivalence ) a mis au point un mélange très personnel qui accepte diverses étiquettes telles que Low-Groove, Heavy-Ambient, ou encore Drum’n’Mass ... Leur approche particulière des schémas rythmiques donnent naissance à des compositions qui surprennent. Un son qui trouve sa place quelque part entre Sofa Surfers et Scorn. Une musique de mouvement, tantôt grave, tantôt dansante, où l’énergie n’entre pas en opposition avec l’introspection, où le calme n’exclut pas la puissance. Intelligentes et jouissives, voire ludiquement mystiques, les compositions d’IDEM démontrent que, lorsqu’elle est sincère et sans préjugé, la musique peut sortir des sentiers battus sans pour autant devenir une curiosité pour spécialistes. Extrait de la biographie officielle.

Ce disque permet de ne pas nous enfermer dans un univers musical et de nous ouvrir sur d'autres horizons. Les créations d'Idem sont surprenantes et permettent de voyager à travers des sons propres aux groupe. A découvrir...

Louis Ville:

Avant que les distributeurs se décident, et devant l'insistance de beaucoup d'entre vous, le nouvel album est disponible en édition limitée en pochette cartonnée. Extrait du site officiel il y a quelques mois...

Depuis, une bonne nouvelle est arrivée, Louis Ville a signé chez les nancéens de Besides. Ce disque qui est le troisième de Louis Ville a été réalisé à la maison. On retrouve ses compagnons de route (Taz, Gonzo) mais aussi l'apparition de François Pierron ( compère de Loïc Lantoine ) sur un titre à la contrebasse. A choisir met en scène l'univers de Louis fait d'amour, de rencontres et de ruptures. Cet album nous permet de redécouvrir Les ours titre phare d'un projet scénique qui avait réuni Louis Ville, Zézé Mago et le petit jézu l'année passée. Louis nous livre également une interprétation exemplaire de Y'en a marre (texte et musique de Léo Ferré). Vous devriez pouvoir le trouver prochainement dans les bacs, car la sortie officielle devrait être imminente.

L'amour

Attends moi

Derrière la cravate

 

Derrière la cravate ressort de derrière les fagots un accordéon piano, une clarinette, une vieille guitare et une furieuse envie de jouer partout où il y a des oreilles de disponibles. La cravate s'est nouée en février 2003 dans le 19 ème arrondissement parisien après une simple petite annonce dans Lylo. Envie de sortir du couloir « Métro-Boulot-Dodo » et de montrer ce qu'ils avaient «  derrière la cravate  », les trois copains que sont David Burgos, Olivier Franco et Olivier Bensoussan arpentent et ensoleillent les cafés populaires comme les grandes salles de concert. A consommer sur place ou à emporter (et oui, bientôt un CD), derrière la cravate vous propose de dénouer la vôtre le temps d'une chanson... rockaccordéon. derrièrE la cRavate trio de chansons française, écume depuis février 2003 les cafés concerts de Paris et commence depuis quelques mois à investir de véritables salles de concert comme le Sentier des Halles. Très attaché à la culture du bistrot populaire mais aussi à la noblesse des mots et de la poésie, derrièrE la cRavate finalise son premier album qui devrait être disponible courant 2006. Extrait du site promotionnel.

Dès les premières notes le ton est donné, la guitare rythmique soutient ce trio que l'on pourrait qualifié de festif. Une rythmique jazz manouche, des textes qui brossent le portrait d'un quartier en partant de la chambre de bonne au marché africain qui sent les épices et la vanille. Bref, on se balade de Barbès à la place Clichy au son des notes engrenées par le trio. Bien sûr on y retrouve des femmes, des mamas et de la marmaille. L'écriture pour remplacer le photo reportage nous donne envie de partir au bout du monde, à la goutte d'or, à Paris, tout simplement... La clarinette d'Olivier Bensoussan et l'accordéon d'Olivier Franco se partagent les mélodies en dévoilant des sonorités envoûtantes. Cet album est une invitation au voyage: un véritable coup de coeur.

trois extraits:

la rage au poing

l'enfance

Faut q'tu t'dépêches

Dayon

 

Du haut de ses 29 ans, Dayon, reconnaît volontiers ne pas savoir lire une partition. Lui qui est venu tout à fait par hasard à la musique, pour sortir de sa timidité, travaille tout à l'oreille et uniquement avec sa mémoire. Autodidacte jusqu'au bout des doigts, cet auteur-compositeur-interprète toulousain est un surdoué. Mais un surdoué doublé d'un bosseur qui remet ses compositions sur le métier, dix, vingt, trente fois. Jusqu'à épuisement s'il le faut. Et voilà le résultat, un album à nul autre pareil. Certains albums – ils sont rares et de ce fait précieux – ont une vertu singulière : Comme par miracle, presque comme par magie, ils nous transportent ailleurs. L'album de Dayon est de ceux-là. Biographie extraite de son site officiel.

La voix de Dayon nous charme dès le début de ce disque: une voix aérienne, envoûtante, charmante. Ici les mots mêlant en anglais et langue métissée se font discret, l'important se situe dans la mélodie crée par ce bassiste autodidacte qui joue sur une drôle de machine conçue spécialement pour lui. Des rythmiques atypiques, des harmonies jazzy ou latines, bref, ce disque nous invite à l'évasion et à la découverte d'une autre façon de concevoir la basse et le chant.

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